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Accueil > Infractions de presse > La détention provisoire comme outil de censure ? - Infractions de presse

Apologie de terrorisme
/ Cours et tribunaux


06/11/2023


La détention provisoire comme outil de censure ?



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La Cour de cassation énonce que la détention provisoire d'une personne mise en examen du chef d'apologie publique d'actes de terrorisme constitue une contrainte réelle et effective et, de ce fait, une ingérence dans l'exercice de son droit à la liberté d'expression. La détention provisoire entre, dès lors, dans le champ de l'article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et doit respecter les conditions posées par le second paragraphe de ce texte. La limitation du droit à la liberté d'expression est prévue par la loi et répond à l'objectif de défense de l'ordre et de prévention des infractions pénales. Il appartient donc à la juridiction devant laquelle une telle atteinte est invoquée de vérifier le caractère proportionné de la détention provisoire au regard du but légitime poursuivi.

Un individu est mis en examen du chef d'apologie d'actes de terrorisme et placé en détention provisoire. Cette mesure, d'une durée de six mois, est prolongée deux fois par ordonnances du juge des libertés et de la détention, confirmées par la chambre de l'instruction. Le pourvoi formé contre le second arrêt est néanmoins accueilli par la Cour de cassation. Dans la décision commentée, du 26 juillet 2023, notre Haute juridiction statue au visa des articles 10 de la Convention ...
Cour de cassation, (ch. crim.), 26 juillet 2023
Emmanuel DREYER
Professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1)
 
6 novembre 2023 - Légipresse N°418
3655 mots